Petit théâtre de la mort


36 crânes de singes bonobos en terre, façonnés un à un, et cuits selon un ancien procédé de glaçure à la cendre, puis fixés sur plaque de metal. Cette sculpture dont l’esthétique rappelle le mur de crâne de Tenothilan (Mexique) se joue également à devenir un artéfact archéologique. Un objet façonné par l’homme et découvert a l’occasion d’une fouille.

Lors de la conception de cette pièce, j’ai façonné 30 crânes supplémentaires nommés Fragment bonobos. Ces crânes ont été distribué à différentes personnes, avec l’engagement de les enterrer dans un lieu de leur choix.

Ces crânes sont des artéfacts appelés à servir de réceptacles pour les blessures qui surviennent au cours du chemin de la vie. Il s’agit de leur insuffler nos fêlures et de les enterrer pour retrouver une légèreté d’être. Une blessure, un lieu, un crâne, une douleur enterrée dont reste seulement le souvenir, l’apprentissage, de l’expérience et de la maturité. Une page de vie humaine.

L’humanité apprend aussi par l’échange, le partage et la transmission. Ce crâne, lien entre l’humanité et ses ancêtres, avec chaque individualité, retourne à la terre physique chargé d’objets métaphysiques.

Pour se faire, communiquez à qui vous le voudrez en temps souhaité, le lieu, l’endroit à ceux et d’autres qui, chargés de leurs propres blessures, participeront a la transmission de l’histoire - la votre - la leur - la notre, et réitèreront ce rituel à l’infini.

Des souvenirs d’humanité ou une interaction avec elle.